dimanche 17 février 2008

Sites oubliés du cyberespace





Lors des années 1998-2002, un boost dans la population des scènes de musique électronique fit de sorte que toute une panoplie de sites internet dédiés à la culture rave, techno, et house, virent le jour au Québec. Il y en avait tellement, qu'on pouvait observer une véritable spécialisation de l'offre: un site dédié exclusivement à la scène rave en Estrie, l'autre dédiée à la scène psytrance de Trois-Rivières, avec des dizaines de sites de productions de rave, de forums rave, de groupes musicaux rave, de vente de disques rave, de vêtements rave, sans compter la myriade de sites personnnels offrant chacuns leur point de vue sur leur part du sujet.

Ces sites, sont désormais disparus pour la plupart. Ce réseau d'information disparate à été remplacé par un réseau plus concentré, basé dans 5 sites principaux pour le Québec, il s'agit de:

http://www.ravemontreal.com Rave Montréal, le site d'info de Mtl
http://www.rave.ca Rave.ca Un site rave pour plusieurs villes du Québec et du Canada
http://www.ravezone.qc.ca Ravezone, le site de la scène électronique de la capitale, et la région de Québec
http://www.psyfreaks.ca Le site de la scène psytrance et goa.
et évidemment,
http://transquebec.blogspot.com Le site sur lequel vous êtes : ) Dédié aux scènes des principales villes du Québec.

Cependant, il existe encore des trouvailles possibles sur internet, de cette vieille garde.
Des sites désueets qui, tels des capsules de temps renferment un coup d'oeil sur un monde qui n'existe plus mais dont les échos résonnent encore aujourd'hui.
Sur le site de la Toile du Québec, on peut notamment trouver encore en liste quelques sites qui étaient hébergés sur des serveurs gratuits, et qui n'ont jamais effacé ces pages qui datent toujours d'une dernière mise à jour en 2000 ou 1999...
Un de ces sites trouvés est , un site sur lequel on retrouve plein d'info qui reste à dormir dans ces coffres cybernétiques enterrés.
Leur historique du rave est intéressante, on peut y lire:



Deux platines, un micro pour exhorter les gens à danser, et une table de mixage pour enchaîner les disques : en 1984, dans les discothèques, les disc-jockeys s'ennuient. Passer des morceaux de disco les uns aprés les autres pendant que le public danse sur la piste ne leur suffit plus. Reprenant alors les techniques utilisées par les "DJ" en Jamaîque depuis des années, s'inspirant des innovations du rap, quelques disc-jockeys commencent à mixer ensemble plusieurs disques différents, à passer certaines parties à l'envers, fédérant l'ensemble par une boîte à rythmes .Cette nouvelle génération de DJs, nourrie aux musiques noires et à Kraftwerk, ne conçoit plus les morceaux comme une oeuvre figée, et s'arroge le droit de retravailler les disques.

C'est ainsi que s'amorce leur désacralisation de l'oeuvre enregistrée, et que s'ouvre la porte pour de nouvelles innovations. A ces prestations en direct, certains DJs excellent. Sélectionnant soigneusement leurs titres, connaissant parfaitement les morceaux, armés d'une grande habileté dans la manipulation des disques et des platines, ils impriment leur style aux clubs dans lesquels ils officient. Le petit monde de la dance music se bouscule pour les écouter, et pour danser sur leurs enchaînements. Frankie Knuckles, DJ noir récemment arrivé de New-York, est l'un de ceux-là. Il imposera tellement sa marque à la nouvelle musique naissante qu'elle tirera son nom du tout-nouveau club de Chicago où il tient les platines : le Warehouse.

A Detroit, les avancées musicales de Chicago ne sont pas tombées dans l'oreille d'un sourd. Detroit est à la techno ce que Chicago a était à la house : un berceau. Forçant la composante synthètique dèjà présente dans la house, la techno développe un son plus dur, une musique plus tendue, une rythmique plus séche. Le premier hymne surgit en 1988 avec "Big life" d'Inner City, groupe piloté par Kevin Saunderson, un des pionniers du style.Rapidement, les vocaux seront traités comme n'importe quel autre son et fragmentés sans limite

Le techno s'achemine vers l'instrumental strict. Maisbientôt, Detroit et les USA vont perdre leur suprématies: la Techno ne deviendra pas, aux Etats-Unis,un phénomène de masse, et c'est en Europe que va très vite se concentrer l'essentiel des énergies, des forces et des troupes. L'explosion Techno est énorme: même la France, après avoir longtemps trainé les pieds, ne sera pas épargnée. Les Raves se développent partout, les médias grand-public semparent du sujet, beaucoup racontent n'importe quoi, Monsieur-Tout-Le-Monde a peur.



C'est du groupe Allemand Kraftwerk, de rock industriel, que de tout est parti. Construisant dès 1969 une musique exclusivement électronique, leur approche robotique et résolument technologique de la musique et fut une des influences majeur de la House et de la Techno. A écouter: Autobahn (1975), Radio Activity (1976), Man Machine, Computer World (1981). La Techno désigne pour le grand public toutes les nouvelles tendances électroniques, de la trance Goa au big beat teinté de rock de Prodigy ou Chemical Brothers.

Mais pour les initiés, la techno, c'est la forme la plus épurée, la plus percutante et la plus intègre de la dance-music actuelle. Toujours instrumentale, elle peut être tour à tour sobre et mélodique, minimaliste et purement rythmique ou encore agressive et dévastatrice. Disons que deux écoles s'affrontent. Celle, tout d'abord, issue de la vague de Detroit, intellectuelle, inspirée, dancefloor ou mélodique, qui joue sur la sobriété des effets. L'autre, plus européenne, toute entière dédiée à la célébration du beat, de la puissance et de l'énergie, destinée au public des raves.



On peut même retrouver un schéma des fondations du techno. Shéma désuet aujourd'hui, et incomplet même pour l'époque, mais néanmoins très intéressant à regarder.



Si vous avez d'autres trouvailles de la sorte, n'hésitez pas à nous en faire part en nous contactant!
Merci! à www.technozone.iquebec.com.